En quoi l'homme réparé d'hier dessine-t-il l'homme augmenté de demain ?
TPE L'Homme augmenté :
La prothèse






A- Projets Futuristes
1. Les os et articulations.
Tout d'abord, en prolongement des recherches et avancées des membres bioniques, nous pouvons imaginer un bras connecté, doté d'une force surhumaine, équipé de ports USB et d’une plate-forme d’atterrissage pour mini-drone. Le membre bionique pourrait se démocratiser non plus chez les amputés, mais chez ceux qui souhaitent prévoir les fractures, courir plus vite, ou nager comme un poisson. En effet, on entre dans l'optique non plus d'un homme réparé mais d'un homme augmenté.
Photo d'un homme s'étant fait greffer un bras bionique possédant pour la première fois un drone intégré.
2. La peau.
On pourrait également imaginer la création d'une peau artificielle fabriquée par une bio imprimante 3D. Une équipe française est d’ailleurs déjà parvenue à imprimer un fragment de peau à partir de différents types de cellules humaines cultivées in vitro. A terme, la fabrication d’une peau intelligente est envisageable. Elle serait intégrée à l’épiderme, et pourrait ainsi restituer un certain sens du toucher. Endurcie de puces de «pression», elle pourrait également révéler un tatouage électronique qui informerait sur notre état de santé général.
Photo d'une peau artificielle fabriquée grâce à l'utilisation d'une imprimante 3D bio.
3. Les cellules.
Des mécanismes seront développés pour réduire l’oxydation des cellules. En effet, ce sont les cellules qui sont responsables du vieillissement. Le cœur de ces recherches porte ainsi sur les mitochondries, qui sont des éléments du cytoplasme de la cellule animale ou végétale dont le rôle essentiel est d'assurer l'oxydation, la respiration cellulaire, la mise en réserve de l'énergie par la cellule et le stockage de certaines substances.
Ainsi, en maintenant ces mitochondries dans un état sain, les chercheurs pensent pouvoir endiguer la mort des cellules, voire les rajeunir. Cela peut passer par l’injection d’une molécule spécifique (NAD) ou l’activation de certains gènes. En laboratoire, des souris ont retrouvé une vigueur musculaire de souriceau et gagné 40% de vie en plus grâce à ces techniques.
Mitochondrie vue au microscope optique
4. Cœur Carmat :
On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur n’arrive plus à assurer sa fonction essentielle de pompe du sang et d’irrigation de tous les autres organes. Les causes principales sont les maladies coronaires et l’hypertension artérielle. Les complications les plus fréquentes sont les troubles du rythme, les accidents thromboemboliques (formation de caillots) et l’insuffisance rénale.
Il s’agit d’une maladie sévère, progressive et souvent fatale. Près de la moitié des patients décèdent dans l’année qui suit la première hospitalisation. Pour les patients en insuffisance cardiaque avancée bi-ventriculaire, le seul traitement est la greffe cardiaque. Or, il y a moins de 4.000 cœurs de donneurs disponibles chaque année dans le monde, pour plus de 100.000 patients qui attendent une solution. Le cœur Carmat proposera un cœur artificiel totalement implantable, s’adaptant automatiquement à l’activité du patient, permettant son retour à domicile vers une bonne qualité de vie à un coût comparable à celui d’une transplantation classique (sur la base d’un prix du cœur Carmat de 160 000€).
Le produit Carmat se compose d’une prothèse implantable (le cœur), de composants de raccordement à l’alimentation électrique, et de systèmes externes.
Depuis 2013, quatre patients ont déjà subi cette transplantation afin de tester la sécurité de la prothèse. Néanmoins, un seul a survécu. Une deuxième phase d'une vingtaine de patients devrait débuter prochainement afin de tester la deuxième génération encore plus performante du coeur Carmat.
Reconstitution du cœur Carmat par un logiciel informatique.
Prototype du Cœur Carmat
5. Le cerveau.
Ray Kurzweil, ingénieur en chef de Google, souhaite, grâce au croisement des cerveaux humains avec des nano-composants électroniques, révolutionner l’histoire dans un avenir proche, soit dès 2030. Il souhaite en effet créer un «cloud», un nuage artificiel en réseau, dans lequel nous pourrions puiser des informations. Ainsi, nos pensées ne seraient presque plus d’origine biologique. Notre cerveau augmenté par des implants serait aussi capable d’effacer des mauvais souvenirs ou d’en immortaliser d’autres. Des prothèses micro électriques pourraient également remplacer certaines zones défectueuses de notre cerveau, et ainsi lutter contre des maladies jusqu’ici incurables comme notamment Alzheimer ou Parkinson.
De plus, dans le même esprit, une lentille bionique permettrait à terme d’accéder à ses e-mails, voir la météo, faire un zoom sur un objet, etc. Toutes ces informations seraient visibles en sur-impression sur notre vision normale.
Voici l’exemple de lentilles de contact bioniques :
Photo du prototype d'une lentille de contact bioniques
Suite : Utopies et Science: un mélange judicieux ?





